Prévention des risques au travail

Image tracteur

En agriculture, des risques professionnels peuvent altérer la santé des salarié(e)s et se traduire par une maladie ou un accident. Il appartient à l’employeur de supprimer ou de réduire les risques afin d’assurer la sécurité des salarié(e)s et de protéger leur santé physique et mentale. Pour ce faire, il doit prendre les mesures appropriées et les mettre en œuvre conformément aux principes généraux de prévention énumérés par le Code du travail.  L’employeur doit ainsi évaluer les risques professionnels, consigner les résultats dans un Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) et mettre en œuvre des actions de prévention.

Quels sont les risques professionnels ?
Pour avoir un panel complet des principaux risques professionnels, consulter le site de l’INRS.
Sur le site de la MSA, vous trouverez des fiches dédiées plus spécifiquement aux métiers agricoles, tels que les risques de zoonoses ; risques liés au matériel agricole, au renversement de tracteur, au travail lors de fortes chaleurs…

Qui contacter pour en savoir plus sur la prévention des risques au travail en agriculture ?
L’interlocuteur privilégié est le service santé et sécurité au travail de la MSA.

Pour la Msa des Portes de Bretagne,

en l’Ille-et-Vilaine : administratifst35.blf@portesdebretagne.msa.fr – 02.99.01.80.49 ou 02.99.01.82.14

et dans le Morbihan : administratifst56.blf@portesdebretagne.msa.fr – 02.97.46.52.32 ou 02.97.46.53.40.

Quels sont les autres contacts utiles, en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail ?

        • MSA 
        • CPHSCT du Morbihan (Commission Paritaire Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail en Agriculture Lien page) Avenue du Général Borgnis Desbordes, 5609 Vannes Cedex
        • Chambre d’agriculture Bretagne pour les formations SST et Agriformation pour les formations DUERP : www.formation-agriculteurs.com
        • DREETS  – DDETS du Morbihan Parc Pompidou Rue de Rohan CS 13457 – 56034 VANNES CEDEX Tél. standard : 02 97 26 26 26 du Lundi au Jeudi : de 8 h30 à 11 h45 et de 13 h30 à 16 h3 et le Vendredi : de 8 h30 à 11 h45 et de 13 h30 à 16 h00
        • Les numéros d’urgence des pompiers (le 18),
            • du SAMU (le 15),
            • de Police Secours (le 17),
            • de l’appel d’urgence Européen (le 112).
            • Lorsque vous appelez ces services d’urgence, votre numéro de téléphone s’affiche sur leur téléphone, ce qui permet de gagner du temps pour l’intervention.
            • Et aussi le centre anti-poison de Rennes CHRU de Rennes Hôpital de Pontchaillou (02.99.59.22.22) etc.
Chambre d'Agriculture de Bretagne
      • DREETS  – DDETS du Morbihan Parc Pompidou Rue de Rohan CS 13457 – 56034 VANNES CEDEX Tél. standard : 02 97 26 26 26 du Lundi au Jeudi : de 8 h30 à 11 h45 et de 13 h30 à 16 h3 et le Vendredi : de 8 h30 à 11 h45 et de 13 h30 à 16 h00
      • Les numéros d’urgence des pompiers (le 18),
        • du SAMU (le 15),
        • de Police Secours (le 17),
        • de l’appel d’urgence Européen (le 112).
        • Lorsque vous appelez ces services d’urgence, votre numéro de téléphone s’affiche sur leur téléphone, ce qui permet de gagner du temps pour l’intervention.
      • Et aussi le centre anti-poison de Rennes CHRU de Rennes Hôpital de Pontchaillou (02.99.59.22.22) etc.

Cette liste n’est pas exhaustive.

Quels sont les exemples liés à la prévention des risques en agriculture, proposés sur le site agriemploi56.com ?

        • Utilisation de produits phytosanitaires
        • Moisson
        • Ensilage
        • Fosses à lisier
        • Silos d’aliments
        • Exposition au bruit
        • Alcoolisme
        • Poussières en élevage
        • Élagage des arbres

Pour avoir plus d’informations sur d’autres risques et les mesures à mettre en place (TMS Troubles Musculosquelettique, RPS Risques Psycho-sociaux, chutes…) consulter le site de la MSA.

Produits phytosanitaires

Les produits peuvent pénétrer dans le corps par la peau, les voies respiratoires, les yeux et la bouche. Les signes d’alerte sont des nausées, vomissements, maux de tête, difficultés respiratoires, malaises, lésion de la peau. Si ces signes sont immédiats, il peut s’écouler plusieurs années, voire dizaines d’années entre l’exposition aux produits phytosanitaires et l’apparition de la maladie, comme un cancer.

Quelles sont les formations ?
Des formations « Certiphyto » pour les agriculteurs et les salariés de la production agricole sont organisées par la Chambre d’Agriculture du Morbihan. Les agriculteurs et les salariés agricoles, durant les formations de 2 jours pour obtenir le « Certiphyto », sont sensibilisés sur une demi-journée aux conséquences de l’utilisation des produits phytosanitaires sur leur santé (les mesures pour prévenir les risques, les équipements de protection individuelle…). Pour connaître les prochaines dates de formations « Certiphyto », formations qui auront lieu sur Morbihan et en Bretagne, consulter www.formation-agriculteurs.com.

En formation, l’intervention portera sur « Produits Phytosanitaires : savoir se protéger » et aussi apprendre à bien lire l’étiquette sur les emballages, adapter les protections suivant les différentes voies de pénétration dans l’organisme (par la peau, les yeux et les voies respiratoires), suivre des étapes pour s’habiller et se déshabiller (enfiler la combinaison, puis la capuche, les gants…), qui contacter en cas d’incident ou accident, à connaître, « Phyt’attitude » pour signaler les symptômes

Pour télécharger la plaquette MSA sur le choix des Equipements de protection individuelle https://ssa.msa.fr/document/gants-combinaison-masque-comment-choisir/

Prévention des risques équipements

Moissons

En été, avec les moissons, les accidents peuvent survenir. Ce ne doit pas être une fatalité mais un combat pour prévenir l’accident corporel voire mortel.
Pour assurer la moisson, il y a des chauffeurs expérimentés mais aussi des chauffeurs qui le sont moins et viennent uniquement faire la saison. Les plus inexpérimentés ont peut-être moins conscience du danger et sont moins bien préparés à l’incident qui « tourne mal », faute d’expérience.

Quels sont les conseils à suivre ?
Maintenir le matériel en état, respecter des règles de sécurité aussi bien dans les champs que sur la route sont les premiers conseils pour éviter l’accident. Etre handicapé à vie par la perte d’un membre vaut la peine de réfléchir avant de débourrer une presse en mouvement. La majorité des accidents graves sont causés par des pièces en mouvement (arbres à cardans, prises de force…), qui happent ou coincent le vêtement. L’accident survient lors d’une intervention sur la machine qui est en marche. Le chauffeur se fait happer le bras ou la jambe par la prise de force. Pour éviter tout risque, il suffit d’arrêter la machine, de descendre et d’intervenir manuellement en toute sécurité. Chaque année, on voit des accidents mortels de chauffeurs qui  » passent  » dans la presse en voulant débourrer, machine en route. Pour gagner quelques minutes, on y perd la vie. Pour éviter le happement du vêtement par la prise de force, il existe des combinaisons anti-happement avec la norme AFNOR EN 510. Trop d’accidents mortels ou invalidants sont causés par des cardans dépourvus de protection. Si la protection est présente à l’origine, on l’enlève pour dégager la transmission notamment en cas de graissage. Il existe des protecteurs à soufflet positionné sur la transmission et rattaché aux deux bols par une simple manipulation (quart de tour), le graisseur est facilement accessible. Un cardan doit toujours être protégé.

Il n’y a pas que le conducteur de la machine qui court des risques mais aussi les curieux qui viennent voir la moisson de trop près (personnes étrangères au chantier). Si moissonner est un travail, ce peut être aussi un spectacle qui se regarde à bonne distance.

Quid des accidents sur route ?
Les engins de grande largeur ne sont pas faciles à conduire sur route, surtout en campagne. La circulation en été est plus dense dans nos régions touristiques, ce qui augmente le risque d’accident. Pour circuler sur la route, les engins doivent être signalés par un gyrophare, précédés d’une voiture pilote. Pour tout engin dépassant 2,55 mètres de large ou l’axe médian de la route, le bandeau ou panneau  » convoi exceptionnel  » est obligatoire. Le même panneau est obligatoire sur la voiture pilote. Gyrophare, panneaux et triangle à l’arrière de l’engin alerte visuellement l’automobiliste. Même si l’engin ne roule pas vite, le choc pour l’automobiliste roulant à 50 km/h correspond à la chute du 4ème étage.

Fatigue et baisse de vigilance, pensez-y.
Les causes d’un incident voire d’un accident, ne sont pas uniquement mécanique. La fatigue de la journée de travail avec des journées trop longues lors des moissons, entraîne une diminution de la vigilance et une perte des réflexes. Il faut reconnaître les signes de fatigue comme l’apparition de halos autour des lumières, la nuque raide, le mal de dos, le relâchement de l’attention.
La législation du travail prévoit une durée maximale de travail de 10 heures par jour, avec des dérogations possibles et un repos quotidien obligatoire de 11 heures. De plus, toutes les machines mobiles doivent être en conformité. La responsabilité civile et pénale du chef d’entreprise est engagée en cas d’accidents survenus suite à la non-conformité du matériel.

Quels sont les contacts utiles ? 

Ensilage

illustration risques ensilage _ source MSA

A l’automne, avec les ensilages, les accidents sont de retour. Si des pluies et du vent violent accompagnent l’automne, les risques d’accidents sont plus élevés. Le maïs se verse et le chauffeur est tenté d’intervenir en descendant de sa machine. Pour prévenir l’accident, il faut rester vigilant tout au long du chantier, autour des machines dans les champs, lors du transport sur route, sur l’exploitation à la confection des tas. (Photo : source MSA)

Quels sont les risques au champ ?
Les accidents surviennent généralement lors d’une intervention sur la machine qui est en marche. Il existe des systèmes de protection pour que la machine s’arrête dès que le chauffeur quitte son siège. Ce coupe-circuit est du même type que celui utilisé sur les tondeuses autoportées. Il y a un contacteur sous le siège du chauffeur. Les machines les plus récentes sont équipées d’un tel coupe-circuit, pour un matériel non équipé il est possible de l’adapter. Ce système simple est efficace, à condition de ne pas le mettre hors fonctionnement et ce de façon intentionnelle. C’est parfois non pas le chauffeur de l’ensileuse qui court des risques, mais le chauffeur de la remorque qui va débourrer. Même si le moteur a été coupé, il faut attendre l’arrêt complet du rotor. Les couteaux continuent à tourner et peuvent broyer une main.

Il n’y a pas que les chauffeurs qui courent des risques mais aussi toute personne étrangère au chantier qui vient voir de trop près. Le maïs fait 3 mètres de haut et celui qui est sur sa machine ne voit pas l’intrus. Le temps de réagir, de freiner, il est déjà trop tard. Ainsi, parmi les accidents mortels lors d’un ensilage, on peut avoir du mal à comprendre celui d’une personne présente dans le champs qui a été broyée par l’ensileuse sans que le chauffeur ne s’en aperçoive immédiatement.

Signaler le chantier sur route
Un chantier d’ensilage fait appel à un matériel nombreux et volumineux qui se déplace du champ à la route. Si les conditions climatiques sont pluvieuses, le champ peut très vite se déplacer sur la route. La route couverte de terre devient risquée pour les automobilistes et les motards. Des précautions sont à prendre pour prévenir la présence du chantier. Des panneaux de signalisation routière (limitation de vitesse et signalisation d’un chantier) sont à prévoir. Les ateliers communaux de la mairie peuvent être sollicités. Il ne suffit pas de signaler le chantier, il faut aussi nettoyer l’espace publique pour rendre à la route un aspect praticable. Un coup de rabot ou de godet permet d’enlever le gros de la terre. Celui qui gère le chantier engage sa responsabilité si un accident survient.

Avant de s’engager sur la route, il faut bien avoir vérifié que les feux et clignotants de la remorque et du tracteur fonctionnent parfaitement. Les clignotants doivent être correctement utilisés. Un clignotant qui fonctionne en continue et l’automobiliste qui suit pense que le chauffeur l’a oublié et peut doubler de façon intempestive. Les tracteurs sont obligatoirement équipés d’un gyrophare, lorsque la remorque masque ce gyrophare ce qui est pratiquement toujours le cas lors des ensilages, un second gyrophare doit être installé sur l’arrière de la remorque.

Pour tout engin dépassant 2,55 mètres de large ou l’axe médian de la route, le bandeau ou panneau  » convoi exceptionnel «  est obligatoire. Le même panneau est obligatoire sur la voiture pilote. Gyrophare, panneaux et triangle à l’arrière de l’engin alerte visuellement l’automobiliste.

Quels sont les risques à la confection des tas ?
Arrivé sur l’exploitation, lors de la confection des tas, des accidents sont toujours possibles. Si la hauteur du tas d’ensilage et la pente est importante, le tracteur peut se renverser et blesser le chauffeur. L’ambiance générale, avec le bruit de plusieurs moteurs de tracteur travaillant simultanément, accentuent les risques. Le chauffeur n’a que peu de visibilité du fait de la hauteur et largeur du matériel, il recule à l’aveuglette, pouvant accidenter une personne qui se trouve derrière la remorque.
Autre type d’accident, c’est le fait de rester coincer lors de la fermeture automatique de la porte de la remorque. Une personne qui vérifie que tout le maïs est bien descendu peut se retrouver coincé par la fermeture automatique de la porte. Toutes les personnes en dehors les chauffeurs n’ont rien à faire sur le tas.

Quels sont les contacts utiles ? 

Cette liste n’est pas exhaustive

Fosses à lisier

Selon les types de fosses, le danger et les précautions à suivre sont différents. Il y a risque de chute pour les fosses aériennes et les fosses semi-enterrées. Quant aux fosses couvertes et aux pré-fosses, les accidents sont dus à l’asphyxie.

Les risques sont connus et pourtant on déplore chaque année des accidents mortels. La fosse est un lieu de stockage et toute intervention dans la fosse comporte des risques. Mieux vaut ne pas descendre dans une fosse ou en cas de force majeure, ne jamais le faire seul.

A chaque fosse, sa prévention
La fosse aérienne de par sa hauteur de 2,5 à 3 mètres au-dessus du sol est facile à protéger. Pour éviter les chutes, il suffit de munir l’échelle d’une crinoline ainsi que d’un garde-corps tout en haut.

La fosse semi-enterrée doit présenter deux protections : la première étant une butée de 30 cm au-dessus du niveau du sol sur laquelle tous les 1,5 à 2 mètres des poteaux seront fixés. En second lieu, un grillage de 1,60 mètres fixés sur les poteaux protège la fosse sur tout le périphérique. Pour les points de pompage, un portillon grillagé doit être mis en place. Il est impératif de cadenasser ce portillon pour bien protéger les accès.

Le risque principal de la fosse couverte est l’asphyxie. Suite aux fermentations, il y a production de gaz, notamment l’hydrogène sulfuré (H2S) qui, a forte dose, est inodore mais entraîne une asphyxie immédiate. En cas d’intervention dans ce type de fosse, il est important de suivre une procédure rigoureuse. Il faut d’abord ventiler avant et pendant l’intervention. La présence ou non de gaz toxique doit être contrôlée. Il convient de s’équiper d’un masque et d’un harnais de sécurité avec un dispositif de treuillage et surtout ne jamais descendre dans la fosse sans qu’une autre personne soit à côté, hors de la fosse, prête à intervenir. En production porcine, si un caillebotis cède, on peut faire appel aux pompiers pour dégager les porcs.

Choisir son constructeur
Une construction des pré-fosses et fosses dans les règles de l’art et un entretien minutieux des ouvrages sont des règles évidentes mais essentielles pour prévenir l’accident. Avant les travaux, il est obligatoire de souscrire une assurance « dommages ouvrages ». La réception des travaux fixe le point de départ de la garantie responsabilité civile décennale. Dès la conception, bien penser le stockage des effluents, ce qui contribue à protéger l’environnement et à assurer la sécurité des personnes de l’exploitation.

Silos d’aliments

La notion de sécurité s’applique aussi bien lors de l’achat du silo neuf, qu’à son implantation sur l’exploitation et, que durant les années qui suivent, par un entretien régulier.

Penser sécurité dès l’achat du silo
L’achat d’un silo de stockage reste un investissement important sur une exploitation. L’aspect sécurité doit rentrer en ligne de compte lors de cet investissement. D’une marque d’équipementier à l’autre, la prise en compte de la sécurité et donc l’état des équipements peut varier, ce qui explique des écarts de prix. Si l’achat d’un silo se réfléchi, l’implantation se pense aussi. Son implantation au sein de l’exploitation doit être mûrement pensée (distance vis à vis des lignes électriques, accès au silo…). Le silo doit reposer sur une dalle bétonnée respectant des normes souvent définies par le constructeur, et un délai d’au moins 3 semaines de séchage. Le remplacement d’un silo peut être l’opportunité pour repenser à un nouvel emplacement parfois plus adéquat. N’hésitez pas à faire appel à votre fournisseur d’aliments qui peut vous conseiller.

Image bas de silo avec rouille

Entretenir régulièrement son silo
Dès l’achat du silo, l’entretien doit être périodique. De façon générale, il faut entretenir sérieusement c’est à dire, dès qu’il y a un problème, il faut agir réellement.
Tout d’abord les pieds du silo doivent être maintenus en parfait état. La dalle doit être propre, sèche et exempt de tout objet entreposé. Tous les végétaux autour de la dalle doivent être coupés. Surveiller les points d’ancrage au niveau de la dalle et au niveau de l’enveloppe du silo. Si les pieds sont rouillés, il faut bien les gratter et appliquer une peinture antirouille. Si le métal est attaqué, il faut entreprendre les réparations nécessaires. Photo Chambre d’agriculture 56 : bas de silo avec rouille.

Afin d’éviter l’exposition du chauffeur d’aliments aux risques, il est indispensable que le silo soit équipé d’un dispositif d’ouverture depuis le sol, en état de marche. Tous les équipementiers vous proposent aujourd’hui, des silos neufs avec ce dispositif. Il doit être maintenu en état de fonctionnement. En cas d’absence d’ouverture par le bas, les fabricants peuvent vous le proposer sous forme de kit. Cette installation peut être faite par un professionnel et bénéficier d’aides financières (fabricants d’aliments, assureurs…).
L’échelle doit être obligatoirement équipée d’une crinoline (arceau). De plus, elle doit comporter un élément amovible devant être relevé après chaque livraison. Deux rambardes fixes doivent relier l’échelle à l’orifice supérieur du silo.

Il y a quelques années dans l’Ouest, nous avons eu malheureusement à déplorer des décès de chauffeurs lors de livraison d’aliments. Dans la plupart de ces cas, la vétusté du silo a été mise en cause. De ce fait, la responsabilité pénale de l’éleveur a été retenue.
Il importe à chacun de vérifier la sécurité des installations de stockage et de prendre les mesures qui s’imposent. Il y va de votre sécurité, de celle de l’exploitant, des salariés de l’exploitation, ainsi que des tiers intervenant (livreur d’aliments, techniciens…).

Exposition au bruit

Illustration casque anti-bruit

A partir d’un certain niveau d’exposition sonore quotidienne, les opérateurs encourent des risques de lésions auditives qui, à long terme, peuvent être irréversibles. La législation estime qu’il y a danger lors d’une exposition 5 jours par semaine à 85 décibels pendant une journée complète, 88 décibels pendant 4 heures, 91 décibels pendant 2 heures, 94 décibels pendant 1 heure. Si 2 machines produisant un bruit de 80 dB(A) sont mises en marche simultanément, le niveau global est de 83 dB(A).
Le bruit peut non seulement entraîner une baisse auditive irrémédiable, mais aussi provoquer une accélération du rythme cardiaque, une élévation de la tension artérielle, de la fatigue et de la nervosité.

Exemples de niveaux de bruit en agriculture (source MSA et photo MSA)

On mesure en décibels ou dB(A) :

Castration de porcelets 89 à 93 dB(A)
Alimentation des truies en gestante 88 à 100 dB(A)
Elevage de Volailles 87 à 92 dB(A)
Détrocage des tubes (ostréiculture) 93 dB(A)
Tronçonneuse 85 à 102 dB(A)
Tracteur neuf 85 dB(A)
Tracteur et outil 85 à 97 dB(A)

A titre de comparaison :

Parole 60 dB(A)
Discothèque 110 dB(A)
Avion à réaction 140 dB(A)

Quelle protection auditive choisir ?
Pour se protéger du bruit, le choix d’une protection type bouchons ou casque est fonction de l’utilisation ponctuelle ou régulière de la protection, du confort, du niveau sonore…
Les bouchons jetables, à usage unique, sont conditionnés en boîte ou sachet, voire en cartons de plusieurs boîtes. Il y a différentes tailles selon les conduits auditifs, ces bouchons sont avec ou sans cordelette. Les filtres mousses jetables permettent un gain de 15 à 20 décibels.
Les bouchons réutilisables et lavables sont souvent en boîte de 50 paires. Il y a des bouchons moulés à la forme de l’oreille de l’utilisateur, qui filtrent le bruit et permettent d’entendre la voix. Pour ces bouchons, il convient de faire une prise d’empreinte chez un audioprothésiste. Ces prothèses moulées permettent un gain de 15 à 30 décibels.
Les arceaux vendus en boîte de 10 permettent de protéger plus ponctuellement.
Les casques antibruit selon les modèles pliables, incassables, avec des coquilles extra plates, des arceaux plus ou moins larges et surtout de plus en plus confortables et légers. Ils sont vendus à l’unité ou par carton de 10 ou 20. Ces casques antibruit offrent un gain de 15 à 30 décibels.

Alcoolisme

Illustration prévention des risques, l'alcoolisme

Parmi les addictions, l’alcool ; un problème d’alcoolisme repéré suffisamment tôt permet de pouvoir agir précocement ; plus on attend et plus on risque d’avoir des difficultés à le traiter. L’alcoolisme existe dans tous les milieux, à tous les échelons de la hiérarchie. Il ne faut pas avoir honte de l’affronter. Celui ou celle qui boit de façon pathologique ne le fait ni par plaisir, ni pour faire du mal aux autres, mais pour calmer une souffrance sans avoir trouvé de meilleur moyen de le faire.

Qu’est-ce que l’alcool au travail ?
Exception faite du vin, de la bière et du cidre, il est interdit à toute personne d’introduire ou de distribuer, de laisser introduire ou laisser distribuer sur les lieux de travail des boissons alcoolisées. Le règlement intérieur peut limiter ou interdire toute consommation d’alcool. Le recours à l’Alcootest peut même être prévu (dans le règlement intérieur ) lorsqu’il s’agit de vérifier le taux d’alcoolémie d’un salarié qui manipule des produits dangereux ou est occupé à une machine dangereuse ou conduit un véhicule et transporte des personnes. Les modalités de contrôle doivent permettre la contestation (témoins et contre-expertise). Le règlement intérieur est obligatoire pour les entreprises de plus de 20 salariés mais peut être mis en place dans une entreprise avec un seul salarié. L’alcoolisme peut être reconnu comme une cause réelle et sérieuse de licenciement à partir du moment où cela perturbe le fonctionnement de l’entreprise.

Quels sont les signes d’alerte ?
Face à la dépendance de l’alcool, celui qui est alcoolique se retrouve pendant plusieurs heures, à la fois en situation de travail et dans l’obligation de satisfaire le besoin d’alcool. Il trouve des systèmes pour s’absenter (pour boire, voire le faire « en cachette »), il arrive en retard au travail ou ne vient pas certains jours. Tous les stratagèmes de la dissimulation sont possibles. Très vite l’entourage professionnel s’en rend compte et a du mal à le supporter et surtout à évoquer le problème.
Le travail peut s’en ressentir avec des pertes de réflexes, des oublis, et aller jusqu’à la mise en situation dangereuse pour celui qui boit et ceux qui travaillent avec lui.

A qui s’adresser ?
Pour avoir un conseil pour vous, l’un de vos proches, une personne qui travaille avec vous, vous pouvez contacter la médecine du travail à la MSA de Vannes.
Face à une personne qui boit, les préconisations sont difficiles et mieux vaut conseiller de prendre contact avec un structure qui connaît le problème et peut apporter des soins (Centres hospitaliers avec consultation d’alcoologie, il en existe dans le Morbihan), les Centres de cure ambulatoire et d’alcoologie (équipes spécialisées : médecins, infirmiers, psychologues, assistants sociaux…), les Centres de soins en alcoologie, les associations d’anciens buveurs permettent de rencontrer d’autres personnes ayant vécus des difficultés similaires.

Poussières en élevage

Prévention des risques

Dans les bâtiments d’élevage, la bonne qualité de l’air est indispensable au maintien de la santé des personnes qui y travaillent. La qualité de l’air dépend des pratiques d’élevage, des installations de distribution des aliments, de la manutention du fumier et de la ventilation.

Le rôle primordial d’un système de ventilation et de chauffage est de faire entrer suffisamment d’air frais à l’intérieur du bâtiment, de maintenir une certaine température et des niveaux acceptables de gaz, de poussière et d’odeurs. De nombreux agriculteurs et salariés travaillent dans des bâtiments clos pendant 4 à 8 heures par jour. Les concentrations de gaz et de poussière que l’on trouve dans la plupart des bâtiments notamment en production porcine et avicole sont préjudiciables à la santé, en particulier l’hiver.

Exemples de poussière qui peuvent causer des problèmes de santé :
    Grain : Moisissures dues à des problèmes de conservation 
Préconisation : Prévenir dès la récolte, ventiler
    Paille : Moisissures dues à des problèmes de Conservation 
Préconisation : Prévenir dès la récolte
    Débris d’animaux : Excréments, poils, peau, plumes
Préconisations : ventiler les locaux, assurer une meilleurs hygiène
    Matériaux : Particules dues à la vétusté des locaux
Préconisation : Entretenir régulièrement les bâtiments.

De quoi se compose la poussière ?
La poussière que l’on trouve dans les bâtiments est composée de multitude de substances, 70 à 90% de cette poussière est organique, ce qui veut dire qu’elle est biologiquement active et déclenchera une réaction de défense au niveau de l’appareil respiratoire. Elle se compose de fragments de produits alimentaires, d’excréments desséchés, de poils, de plumes, d’insectes, de cellules cutanées, de pollen, de moisissures, de champignons, de virus et de bactéries.
Ces fragments causent des réactions immédiates ou différées au niveau de l’appareil respiratoire. Les poussières inorganiques se composent de particules provenant des matériaux de construction tel que le béton, les isolants…
Dans les élevages de porcs et les poulaillers, la poussière pose un problème parce que 80 à 90% des particules qui la composent peuvent pénétrer profondément dans les poumons puisque leur taille est inférieure à 5 microns.
Des troubles sont aussi constatées chez les personnes qui font du ramassage de volailles, effets combinés de la poussière et de l’ammoniac inhalés durant ce travail.

Comment s’équiper pour prévenir les risques ?
Il est fortement conseillé aux éleveurs de porter un masque facial ou un masque intégré de cartouche pour les travaux les plus exposés.

Pour plus de renseignement, il est possible de contacter le service « sécurité au travail » de la Mutualité Sociale Agricole : MSA

Pour la Msa des Portes de Bretagne, en l’Ille-et-Vilaine : administratifst35.blf@portesdebretagne.msa.fr – 02.99.01.80.49 ou 02.99.01.82.14
et dans le Morbihan : administratifst56.blf@portesdebretagne.msa.fr – 02.97.46.52.32 ou 02.97.46.53.40.
Sur le site de la MSA vous trouverez des informations sur la Chlamydiose aviaire, la grippe aviaire, les poussières, le monoxyde de carbone et aussi sur les produits chimiques (le Fomaldehyde, le Glutaraldehyde).

Élagage des arbres

L’élagage se pratique de façon traditionnelle en Bretagne, c’est une habitude de récolte de bois. Cela permet aussi d’entretenir les arbres et de faciliter le passage aux engins agricoles. Au début de l’automne, les agriculteurs commencent le travail d’élagage. C’est un travail à haut risque. Les risques sont la chute, la coupure et l’écrasement par les branches.

      • Regarder en premier lieu l’environnement (la configuration du terrain, la santé de l’arbre, les branches mortes, les pourritures au pied ou dans l’arbre, la proximité de ligne électrique…). Un arc électrique peut se produire sans qu’il y ait contact direct. La distance minimum de sécurité pour une ligne de 20 000 volts est de 3 mètres. Pour une ligne plus importante, cette distance est de 5 mètres.
      • S’équiper de vêtement anti-coupure, d’un casque avec anti-bruit, de chaussures de bûcheronnage, d’un harnais anti-chute et d’une longe armée (cordage que l’on fixe autour de l’arbre et qui est blindé pour que l’on ne puisse pas le tronçonner). La longe armée doit mesurée de 3 à 5 mètres. Elle sert de deuxième point d’attache. Ces équipements sont disponibles dans les magasins de sport aussi bien que chez des professionnels des équipements de sécurité.
      • Monter dans l’arbre à partir d’une échelle. Les professionnels grimpent au moyen de cordage à la façon des alpinistes, les bûcherons sont formés à la pratique de l’alpinisme, ceux sont de vrais sportifs.
      • S’attacher à l’arbre avec harnais et longe, avant de quitter l’échelle
      • Se positionner dans l’arbre de façon à être le plus à l’aise possible.
      • Etre équipé d’un filin qui permet de monter la tronçonneuse. C’est l’homme de pied (celui qui est au bas de l’arbre) qui l’accroche.
      • Se positionner si possible au-dessus de la branche à couper. Le point d’attache du harnais, lui en tout cas doit être au-dessus de la branche à couper. La branche peut claquer l’homme contre l’arbre.

Tronçonner au-dessous du niveau de la poitrine. Si, on tronçonne au-dessus de la poitrine, la branche peut tomber sur la personne ou la tronçonneuse peut rebondir sur le visage. Pour le tronçonnage, pensez aussi équipements et sécurité.

Prévention des risques _ tronçonneuse

Rappel de principes de sécurité

  • Ne jamais travailler seul, il faut au minimum être à deux, un dans l’arbre et un observateur au sol qui guide celui qui est dans l’arbre.
  • Ne jamais travailler à partir d’une échelle, l’échelle doit servir uniquement de moyen d’accès. Elle risque d’être renversée par les branches coupées. C’est un accident qui est très fréquent dans le monde agricole. Chez les professionnels de l’élagage, ce genre d’accident n’arrive plus, parce que le travail à partir de l’échelle est interdit.
  • Travailler de préférence à partir d’une nacelle, et surtout pas à partir du godet du tracteur. Il suffit d’une fausse manœuvre pour que la personne dans le godet bascule.

Quels sont les contacts utiles, en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail ?

      • DREETS
      • MSA des Portes de Bretagne  (Mutualité Sociale Agricole du Morbihan),
        Avenue Général Borgnis Desbordes, BP 30326, 56026 Vannes Cedex, Tél 02.97.46.52.52, Fax 02.97.40.92.41(consulter le site http://www.msaportesdebretagne.fr ) : Médecine préventive, Service « sécurité au travail »,  » Pôle handicap au travail «
      • CPHSCT du Morbihan (Commission Paritaire Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail en Agriculture)
        Avenue du Général Borgnis Desbordes, BP 30326, 56026 Vannes Cedex Tél 02.97.46.52.52
      • Les numéros d’urgence des pompiers (le 18),
        • du SAMU (le 15),
        • de Police Secours (le 17),
        • de l’appel d’urgence Européen (le 112).
        • Lorsque vous appelez ces services d’urgence, votre numéro de téléphone s’affiche sur leur téléphone, ce qui permet de gagner du temps pour l’intervention.
      • Et aussi le centre anti-poison de Rennes CHRU de Rennes Hôpital de Pontchaillou (02.99.59.22.22) etc.

Cette liste n’est pas exhaustive.