Exemples de situations à risque
Produits phytosanitaires
Les agriculteurs considèrent tous que l’utilisation de produits phytosanitaires comporte des risques pour la santé. Les pesticides peuvent pénétrer dans le corps par la peau, les voies respiratoires, les yeux et la bouche. Les signes d’alerte sont des nausées, vomissements, maux de tête, difficultés de respiration, malaises, lésion de la peau. Si ces signes sont immédiats, il peut se passer plusieurs années, voire dizaines d’années entre l’exposition aux produits phytosanitaires et l’apparition de la maladie, comme un cancer.
Des formations « Certiphyto » pour les agriculteurs et les salariés de la production agricole sont organisées par la Chambre d’Agriculture du Morbihan sur les antennes du département (Vannes, Questembert, Le Faouët, Hennebont, Pontivy). Les agriculteurs et les salariés agricoles, durant les formations de 2 jours pour obtenir le « Certiphyto », sont sensibilisés durant une demi-journée aux conséquences de l’utilisation des produits phytosanitaires sur leurs santés (les mesures pour prévenir les risques, les équipements de protection individuelle…). Pour connaître les formations « Certiphyto » qui auront lieu sur le Morbihan, consulter www.formation-agriculteurs.com
En formation, l’intervention portera sur » Produits Phytosanitaires : savoir se protéger » et aussi apprendre à bien lire l’étiquette sur les emballages, adapter les protections suivant les différentes voies de pénétration dans l’organisme (par la peau, les yeux et les voies respiratoires), suivre des étapes pour s’habiller et se déshabiller (enfiler la combinaison, puis la capuche, les gants…), qui contacter en cas d’incident ou accident, à connaître, « Pyt’attitude » pour signaler les symptomes.
Les intoxications
On pense tout de suite à l’intoxication par les voies respiratoires, alors que la majorité des contaminations se font par la peau et les yeux. On se frotte les yeux avec ses mains souillées (mains nues ou avec les gants). On peut s’intoxiquer en portant ses mains à sa bouche ou en débouchant une buse en soufflant. Il vaut mieux utiliser des vêtements réservés au traitement et que l’on quitte avant d’aller manger. Avant d’ôter les gants, il faut se laver les mains gantées.
Gants et masque de protection indispensables
Pour se protéger, il faut porter des équipements adaptés : des gants (nitrile ou néoprène), un masque avec filtre adapté (A2P3), des lunettes, une combinaison. Porter des gants est une contrainte mal supportée » on n’arrive pas à ouvrir les bouchons, avec des gants « , mais cela reste la protection la plus simple et très efficace. Même si le masque est perçu comme une gêne, il est impératif d’en porter un. La perte de confort ne doit pas faire oublier que l’on court un gros risque notamment lorsque l’on prépare des produits de traitement et que l’on inhale des vapeurs toxiques. Le masque antipoussière est à bannir, il ne protège en rien des produits de traitement. Il faut porter un masque à cartouche à charbon actif. On visse sur le masque, une cartouche filtrante portant la mention A pour les vapeurs organiques et adaptée à la plupart des produits phytosanitaires. Cette cartouche doit être changée après 20 heures d’utilisation et de toute façon tous les 6 mois. Pour prévoir le remplacement de la cartouche, il faut noter les durées d’utilisation. Les cartouches ne doivent pas être rangées à proximité des produits de traitements, pour ne pas être saturées.
Un local de stockage aménagé
L’aménagement sécurisé d’un local de stockage sur une exploitation est indispensable. Les produits phytosanitaires sont à risque. Attention, ce local n’est pas un lieu de repos où on prend le café, ni un bureau. Il doit être fermé à clef et éloigné du lieu d’habitation.
Ce local doit avoir une ventilation efficace pour éliminer les odeurs de produits et les vapeurs avec une entrée et une sortie d’air à l’opposé donnant directement sur l’extérieur. Le sol doit être cimenté avec des rebords étanches . Les produits sont rangés, les solides en haut et liquides en bas et surtout conservés dans leur emballage d’origine.
Quelques conseils en cas d’intoxication
S’il y a des projections dans l’œil, il faut rincer immédiatement à l’eau pendant 15 minutes en maintenant l’œil ouvert. Si vous avez reçu des projections sur la peau, il faut rincer. Dans les deux cas, si vous avez des signes une heure après, il faut consulter immédiatement un médecin ou le centre antipoison le plus proche. De la même façon, en cas d’intoxication, il faut alerter et se munir de l’étiquette exacte du produit utilisé. En cas d’inhalation, il faut rester à jeun, éviter de boire, certains produits moussants peuvent passer dans les bronches.
Bien lire les étiquettes
On croit connaître le produit, et on ne prend pas le temps de lire les étiquettes. Les étiquette comporte des informations sur le produit, sa composition, ses conditions d’utilisation et les précautions d’emploi. Le tableau des principaux symboles de classement est disponible dans le guide pratique » Du bon usage des produits phytosanitaires » édité par les Chambres d’Agriculture de Bretagne. Les Fiches de Données de Sécurité sont accessibles sur www.e-phy
Contacts
– La Chambre d’Agriculture du Morbihan à Vannes au 02.97.46.22.00 (conseillers en agronomie)
– La MSA des Portes de Bretagne à Vannes au 02.97.46.52.52 (service « sécurité au travail »,
médecine préventive de la MSA )
– La CPHSCT du Morbihan
– Et aussi la FD CUMA, LE CRODIP, les assureurs…
Moissons
En été, avec les moissons, les accidents sont de retour. Ce ne doit pas être une fatalité mais un combat pour prévenir l’accident corporel voire mortel.
Pour assurer la moisson, il y a des chauffeurs expérimentés et aussi des jeunes qui viennent faire la saison. Les plus jeunes ont peut-être moins conscience du danger et sont moins bien préparés à l’incident qui « tourne mal », faute d’expérience.
Maintenir le matériel en état, respecter des règles de sécurité aussi bien dans les champs que sur la route sont les premiers conseils pour éviter l’accident. Etre handicapé à vie par la perte d’un membre vaut la peine de réfléchir avant de débourrer une presse en mouvement.
Accidents des Champs
60 % des accidents graves sont causés par des pièces en mouvement (arbres à cardans, prises de force…), qui happent ou coincent le vêtement. L’accident survient lors d’une intervention sur la machine qui est en marche. Le chauffeur se fait happer le bras ou la jambe par la prise de force. Pour éviter tout risque, il suffit d’arrêter la machine, de descendre et d’intervenir manuellement en toute sécurité. Chaque année, on voit des accidents mortels de chauffeurs qui » passent » dans la presse en voulant débourrer, machine en route. Pour gagner quelques minutes, on y perd la vie. Pour éviter le happement du vêtement par la prise de force, il existe des combinaisons anti-happement avec la norme AFNOR EN 510. Trop d’accidents mortels ou invalidants sont causés par des cardans dépourvus de protection. Si la protection est présente à l’origine, on l’enlève pour dégager la transmission notamment en cas de graissage. Il existe des protecteurs à soufflet positionné sur la transmission et rattaché aux deux bols par une simple manipulation (quart de tour), le graisseur est facilement accessible. Un cardan doit toujours être protégé.
Il n’y a pas que le conducteur de la machine qui court des risques mais aussi les curieux qui viennent voir la moisson de trop près. On voit des personnes étrangères au chantier qui montent sur la machine en marche, avec la poussière, le chauffeur peut ne s’en apercevoir que trop tard. Le curieux peut être l’exploitant qui vient voir comment cela se passe. Monter sur le toit d’un engin en marche, se pencher dans la trémie pour prendre un échantillon de grain et il se retrouve haché dans la coupe, au moindre coup de frein du chauffeur. Si moissonner est un travail, ce peut être aussi un spectacle qui se regarde à bonne distance.
Accidents sur route
Les engins de grande largeur ne sont pas faciles à conduire sur route, surtout en campagne. La circulation en été est plus dense dans nos régions touristiques, ce qui augmente le risque d’accident. Pour circuler sur la route, les engins doivent être signalés par un gyrophare, précédés d’une voiture pilote. Pour tout engin dépassant 2,55 mètres de large ou l’axe médian de la route, le bandeau ou panneau » convoi exceptionnel » est obligatoire. Le même panneau est obligatoire sur la voiture pilote. Gyrophare, panneaux et triangle à l’arrière de l’engin alerte visuellement l’automobiliste. Même si l’engin ne roule pas vite, le choc pour l’automobiliste roulant à 50 km/h correspond à la chute du 4ème étage.
Fatigue et baisse de vigilance
Les causes d’un incident voire d’un accident, ne sont pas uniquement mécanique. La fatigue de la journée de travail avec des journées trop longues lors des moissons, entraîne une diminution de la vigilance et une perte des réflexes. Il faut reconnaître les signes de fatigue comme l’apparition de halos autour des lumières, la nuque raide, le mal de dos, le relâchement de l’attention.
La législation du travail prévoit une durée maximale de travail de 10 heures par jour, avec des dérogations possibles et un repos quotidien obligatoire de 11 heures.
Depuis le 5 décembre 2002, toutes les machines mobiles ont dû être mises en conformité. La responsabilité civile et pénale du chef d’entreprise est engagée en cas d’accidents survenus suite à la non-conformité du matériel.
Contacts
– Chambre d’Agriculture du Morbihan au 02.97.46.22.00 (demander le conseiller machinisme)
– MSA des Portes de Bretagne au 02.97.46.52.52 (service « sécurité au travail »)
– Et aussi la FD CUMA, l’ARETAR…
Ensilages
A l’automne, avec les ensilages, les accidents sont de retour. Si des pluies et du vent violent accompagnent l’automne, les risques d’accidents sont plus élevés. Le maïs se verse et le chauffeur est tenté d’intervenir en descendant de sa machine. Pour prévenir l’accident, il faut rester vigilant tout au long du chantier, autour des machines dans les champs, lors du transport sur route, sur l’exploitation à la confection des tas.
Risques au champ
Les accidents surviennent généralement lors d’une intervention sur la machine qui est en marche. Il existe des systèmes de protection pour que la machine s’arrête dès que le chauffeur quitte son siège. Ce coupe-circuit est du même type que celui utilisé sur les tondeuses autoportées. Il y a un contacteur sous le siège du chauffeur. Les machines les plus récentes sont équipées d’un tel coupe-circuit, pour un matériel non équipé il est possible de l’adapter. Ce système simple est efficace, à condition de ne pas le mettre hors fonctionnement et ce de façon intentionnelle. C’est parfois non pas le chauffeur de l’ensileuse qui court des risques, mais le chauffeur de la remorque qui va débourrer. Même si le moteur a été coupé, il faut attendre l’arrêt complet du rotor. Les couteaux continuent à tourner et peuvent broyer une main.
Il n’y a pas que les chauffeurs qui courent des risques mais aussi toute personne étrangère au chantier qui vient voir de trop près. Le maïs fait 3 mètres de haut et celui qui est sur sa machine ne voit pas l’intrus. Le temps de réagir, de freiner, il est déjà trop tard. Ainsi, parmi les accidents mortels lors d’un ensilage, on peut avoir du mal à comprendre celui d’une personne présente dans le champs qui a été broyée par l’ensileuse sans que le chauffeur ne s’en aperçoive immédiatement.
Signaler le chantier sur route
Un chantier d’ensilage fait appel à un matériel nombreux et volumineux qui se déplace du champ à la route. Si les conditions climatiques sont pluvieuses, le champ peut très vite se déplacer sur la route. La route couverte de terre devient risquée pour les automobilistes et les motards. Des précautions sont à prendre pour prévenir la présence du chantier. Des panneaux de signalisation routière (limitation de vitesse et signalisation d’un chantier) sont à prévoir. Les ateliers communaux de la mairie peuvent être sollicités. Il ne suffit pas de signaler le chantier, il faut aussi nettoyer l’espace publique pour rendre à la route un aspect praticable. Un coup de rabot ou de godet permet d’enlever le gros de la terre. Celui qui gère le chantier engage sa responsabilité si un accident survient.
Avant de s’engager sur la route, il faut bien avoir vérifié que les feux et clignotants de la remorque et du tracteur fonctionnent parfaitement. Les clignotants doivent être correctement utilisés. Un clignotant qui fonctionne en continue et l’automobiliste qui suit pense que le chauffeur l’a oublié et peut doubler de façon intempestive. Les tracteurs sont obligatoirement équipés d’un gyrophare, lorsque la remorque masque ce gyrophare ce qui est pratiquement toujours le cas lors des ensilages, un second gyrophare doit être installé sur l’arrière de la remorque.
Pour tout engin dépassant 2,55 mètres de large ou l’axe médian de la route, le bandeau ou panneau » convoi exceptionnel « est obligatoire. Le même panneau est obligatoire sur la voiture pilote. Gyrophare, panneaux et triangle à l’arrière de l’engin alerte visuellement l’automobiliste.
Risques à la confection des tas
Arrivé sur l’exploitation, lors de la confection des tas, des accidents sont toujours possibles. Si la hauteur du tas d’ensilage et la pente est importante, le tracteur peut se renverser et blesser le chauffeur. L’ambiance générale, avec le bruit de plusieurs moteurs de tracteur travaillant simultanément, accentuent les risques. Le chauffeur n’a que peu de visibilité du fait de la hauteur et largeur du matériel, il recule à l’aveuglette, pouvant accidenter une personne qui se trouve derrière la remorque.
Autre type d’accident, c’est le fait de rester coincer lors de la fermeture automatique de la porte de la remorque. Une personne qui vérifie que tout le maïs est bien descendu peut se retrouver coincé par la fermeture automatique de la porte. Toutes les personnes en dehors les chauffeurs n’ont rien à faire sur le tas.
Contacts
– Chambre d’Agriculture du Morbihan au 02.97.46.22.00 (demander le conseiller machinisme)
– MSA du Morbihan au 02.97.46.52.52 (service « sécurité au travail »)
– Et aussi la FD CUMA, l’ARETAR…
Fosses à lisier
Selon les types de fosses, le danger et les précautions à suivre sont différents. Il y a risque de chute pour les fosses aériennes et les fosses semi-enterrées. Quant aux fosses couvertes et aux pré-fosses, les accidents sont dus à l’asphyxie.
Les risques sont connus et pourtant on déplore chaque année des accidents mortels. La fosse est un lieu de stockage et toute intervention dans la fosse comporte des risques. Mieux vaut ne pas descendre dans une fosse ou en cas de force majeure, ne jamais le faire seul.
A chaque fosse, sa prévention
La fosse aérienne de par sa hauteur de 2,5 à 3 mètres au-dessus du sol est facile à protéger. Pour éviter les chutes, il suffit de munir l’échelle d’une crinoline ainsi que d’un garde corps tout en haut.
La fosse semi-enterrée doit présenter deux protections : la première étant une butée de 30 cm au-dessus du niveau du sol sur laquelle tous les 1,5 à 2 mètres des poteaux seront fixés. En second lieu, un grillage de 1,60 mètres fixés sur les poteaux protège la fosse sur tout le périphérique. Pour les points de pompage, un portillon grillagé doit être mis en place. Il est impératif de cadenasser ce portillon pour bien protéger les accès.
Le risque principal de la fosse couverte est l’asphyxie. Suite aux fermentations, il y a production de gaz, notamment l’hydrogène sulfuré (H2S) qui, a forte dose, est inodore mais entraîne une asphyxie immédiate. En cas d’intervention dans ce type de fosse, il est important de suivre une procédure rigoureuse. Il faut d’abord ventiler avant et pendant l’intervention. La présence ou non de gaz toxique doit être contrôlée. Il convient de s’équiper d’un masque et d’un harnais de sécurité avec un dispositif de treuillage et surtout ne jamais descendre dans la fosse sans qu’une autre personne soit à côté, hors de la fosse, prête à intervenir. En production porcine, si un caillebotis cède, on peut faire appel aux pompiers pour dégager les porcs.
Choisir son constructeur
Une construction des pré-fosses et fosses dans les règles de l’art et un entretien minutieux des ouvrages sont des règles évidentes mais essentielles pour prévenir l’accident. Avant les travaux, il est obligatoire de souscrire une assurance » dommages ouvrages « . La réception des travaux fixe le point de départ de la garantie responsabilité civile décennale. Dès la conception, bien penser le stockage des effluents, ce qui contribue à protéger l’environnement et à assurer la sécurité des personnes de l’exploitation.
Silos d’aliments
Durant de nombreuses années, on a déploré dans l’Ouest des accidents mortels dûs à une chute de silo d’aliments, à son effondrement ou à une électrocution. Même si les accidents sont moins fréquents, il faut néanmoins rester vigilant. Sur les 70 000 silos bretons, les livraisons d’aliments se font encore dans des silos dangereux, voire dans des silos à fort risque, à remplacer sans délai. La notion de sécurité s’applique aussi bien lors de l’achat du silo neuf, qu’à son implantation sur l’exploitation et, que durant les années qui suivent, par un entretien régulier.
Penser sécurité dès l’achat du silo
L’achat d’un silo de stockage reste un investissement important sur une exploitation. L’aspect sécurité doit rentrer en ligne de compte lors de cet investissement. D’une marque d’équipementier à l’autre, la prise en compte de la sécurité et donc des équipements peut varier, ce qui explique des écarts de prix. Si l’achat d’un silo se réfléchi, l’implantation se pense aussi. Son implantation au sein de l’exploitation doit être mûrement pensée (distance vis à vis des lignes électriques, accès au silo…). Le silo doit reposer sur une dalle bétonnée respectant des normes souvent définies par le constructeur, et un délai d’au moins 3 semaines de séchage. Le remplacement d’un silo peut être l’opportunité pour repenser à un nouvel emplacement parfois plus adéquat. N’hésitez pas à faire appel à votre fournisseur d’aliments qui peut vous conseiller.
Entretenir régulièrement son silo
Dès l’achat du silo, l’entretien doit être périodique. De façon générale, il faut entretenir sérieusement c’est à dire, dès qu’il y a un problème, il faut agir réellement.
Tout d’abord les pieds du silo doivent être maintenus en parfait état. La dalle doit être propre, sèche et exempt de tout objet entreposé. Tous les végétaux autour de la dalle doivent être coupés. Surveiller les points d’ancrage au niveau de la dalle et au niveau de l’enveloppe du silo. Si les pieds sont rouillés, il faut bien les gratter et appliquer une peinture antirouille. Si le métal est attaqué, il faut entreprendre les réparations nécessaires.
Afin d’éviter l’exposition du chauffeur d’aliments aux risques, il est indispensable que le silo soit équipé d’un dispositif d’ouverture depuis le sol, en état de marche. Tous les équipementiers vous proposent aujourd’hui, des silos neufs avec ce dispositif. Il doit être maintenu en état de fonctionnement. En cas d’absence d’ouverture par le bas, les fabricants peuvent vous le proposer sous forme de kit. Cette installation peut être faite par un professionnel et bénéficier d’aides financières (fabricants d’aliments, assureurs…).
L’échelle doit être obligatoirement équipée d’une crinoline (arceau). De plus, elle doit comporter un élément amovible devant être relevé après chaque livraison. Deux rambardes fixes doivent relier l’échelle à l’orifice supérieur du silo.
Il y a quelques années dans l’Ouest, nous avons eu malheureusement à déplorer des décès de chauffeurs lors de livraison d’aliments. Dans la plupart de ces cas, la vétusté du silo a été mise en cause. De ce fait, la responsabilité pénale de l’éleveur a été retenue.
Il importe à chacun de vérifier la sécurité des installations de stockage et de prendre les mesures qui s’imposent. Il y va de votre sécurité, de celle de l’exploitant, des salariés de l’exploitation, ainsi que des tiers intervenant (livreur d’aliments, techniciens…).
Contacts
Informations sur l’enquête sur l’état des points de livraison en Bretagne
– Chambre régionale d’Agriculture de Bretagne à Rennes
– Chambre d’Agriculture à Vannes
(Simone Ansquer au 02.97.46.22.19 ou simone.ansquer@bretagne.chambagri.fr )
En 2005, une enquête sur l’état des points de livraison d’aliments en Bretagne a été réalisée par la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne avec les principaux fabricants d’aliments, visant à donner une photographie fiable de l’état du parc des points de livraison d’aliments de l’époque. Les résultats confirmaient alors le danger, avec 10 % des livraisons d’aliments qui se faisait dans des silos dangereux dont 3 % dans des silos à très fort risque, à remplacer sans délai. Pour recevoir les résultats de l’enquête : simone.ansquer@bretagne.chambagri.fr
De nombreux partenaires ont marqué leurs engagements par la signature d’une
» Charte pour la sécurisation des livraisons d’aliments du bétail dans les silos et autres locaux de stockage en Bretagne « . Les signataires de cette Charte sont :
L’AFAB Association des Fabricants d’Aliments du Bétail, (devenue Nutrinoe – Les entreprises de Nutrition Animales – les Caisses MSA de Bretagne, les Chambres d’Agriculture de Bretagne et la Chambre Régionale, EDF-GDF, les services départementaux et le service régional de l’Inspection du Travail de l’emploi et de la politique sociale agricole, les syndicats départementaux d’électrification, les DDE, l’Union des groupements de producteurs de viandes de Bretagne.
Vous pouvez contacter Nutrinoe sur www.nutrinoe.fr
Exposition au bruit
Le bruit constitue une nuisance. A partir d’un certain niveau d’exposition sonore quotidienne, les opérateurs encourent des risques de lésions auditives qui, à long terme, peuvent être irréversibles.
La législation estime qu’il y a danger lors d’une exposition 5 jours par semaine à 85 décibels pendant une journée complète, 88 décibels pendant 4 heures, 91 décibels pendant 2 heures, 94 décibels pendant 1 heure. Si 2 machines produisant un bruit de 80 dB(A)sont mises en marche simultanément, le niveau global est de 83 dB(A).
Le bruit peut non seulement entraîner une baisse auditive irrémédiable, mais aussi provoquer une accélération du rythme cardiaque, une élévation de la tension artérielle, de la fatigue et de la nervosité.
Exemples de niveaux de bruit en agriculture (source MSA)
On mesure en décibels ou dB(A) :
Castration de porcelets | 89 à 93 dB(A) | |
Alimentation des truies en gestante | 88 à 100 dB(A) | |
Elevage de Volailles | 87 à 92 dB(A) | |
Détrocage des tubes (ostréiculture) | 93 dB(A) | |
Tronçonneuse | 85 à 102 dB(A) | |
Tracteur neuf | 85 dB(A) | |
Tracteur et outil | 85 à 97 dB(A) |
A titre de comparaison :
Parole | 60 dB(A) | |
Boîte de nuit | 110 dB(A) | |
Avion à réaction | 140 dB(A) |
Quelle protection auditive choisir ?
Pour se protéger du bruit, le choix d’une protection type bouchons ou casque est fonction de l’utilisation ponctuelle ou régulière de la protection, du confort, du niveau sonore…
Les bouchons jetables, à usage unique, sont conditionnés en boîte ou sachet, voire en cartons de plusieurs boîtes. Il y a différentes tailles selon les conduits auditifs, ces bouchons sont avec ou sans cordelette. Les filtres mousses jetables permettent un gain de 15 à 20 décibels.
Les bouchons réutilisables et lavables sont souvent en boîte de 50 paires. Il y a des bouchons moulés à la forme de l’oreille de l’utilisateur, qui filtrent le bruit et permettent d’entendre la voix. Pour ces bouchons, il convient de faire une prise d’empreinte chez un audioprothésiste. Ces prothèses moulées permettent un gain de 15 à 30 décibels.
Les arceaux vendus en boîte de 10 permettent de protéger plus ponctuellement.
Les casques antibruit selon les modèles pliables, incassables, avec des coquilles extra plates, des arceaux plus ou moins larges et surtout de plus en plus confortables et légers. Ils sont vendus à l’unité ou par carton de 10 ou 20. Ces casques antibruit offrent un gain de 15 à 30 décibels.
Contacts
La MSA de Vannes au 02.97.46.52.52
– le service « sécurité au travail ». Consulter le site www.msa56.fr
– le service médecine du travail (le médecin du travail, lors de la visite médicale, peut contrôler votre niveau auditif ; n’hésitez pas à le lui demander, si votre métier vous met en situation d’exposition au bruit).
Pour les achats d’équipements de protection individuelle (casque, bouchons …), contacter les magasins spécialisés en prévention des risques professionnels (consulter l’annuaire). Des sociétés proposent des produits spécifiques, comme les bouchons moulés à la forme de votre oreille, se renseigner auprès du service « santé au travail » ou du médecin du travail de la MSA.
Alcoolisme
Il faut savoir reconnaître un problème d’alcoolisme suffisamment tôt pour pouvoir agir précocement ; plus on attend et plus on risque d’avoir des difficultés à le traiter. L’alcoolisme existe dans tous les milieux, à tous les échelons de la hiérarchie. Il ne faut pas avoir honte de l’affronter. Celui ou celle qui boit de façon pathologique ne le fait ni par plaisir, ni pour faire du mal aux autres, mais pour calmer une souffrance sans avoir trouvé de meilleur moyen de le faire.
Qu’est ce que l’alcool au travail ?
Exception faite du vin, de la bière et du cidre, il est interdit à toute personne d’introduire ou de distribuer, de laisser introduire ou laisser distribuer sur les lieux de travail des boissons alcoolisées. Le règlement intérieur peut limiter ou interdire toute consommation d’alcool. Le recours à l’Alcootest peut même être prévu (dans le règlement intérieur ) lorsqu’il s’agit de vérifier le taux d’alcoolémie d’un salarié qui manipule des produits dangereux ou est occupé à une machine dangereuse ou conduit un véhicule et transporte des personnes. Les modalités de contrôle doivent permettre la contestation (témoins et contre expertise). Le règlement intérieur est obligatoire pour les entreprises de plus de 20 salariés mais peut être mis en place dans une entreprise avec un seul salarié. L’alcoolisme peut être reconnu comme une cause réelle et sérieuse de licenciement à partir du moment où cela perturbe le fonctionnement de l’entreprise.
Les alertes
Face à la dépendance de l’alcool, celui qui est alcoolique se retrouve pendant plusieurs heures, à la fois en situation de travail et dans l’obligation de satisfaire le besoin d’alcool. Il trouve des systèmes pour s’absenter (pour boire, voire en cachette), il arrive en retard au travail ou ne vient pas certains jours. Tous les stratagèmes de la dissimulation sont possibles. Très vite l’entourage professionnel s’en rend compte et a du mal à le supporter et surtout à évoquer le problème.
Le travail peut s’en ressentir avec des pertes de réflexes, des oublis, et aller jusqu’à la mise en situation dangereuse pour celui qui boit et ceux qui travaillent avec lui.
A qui s’adresser ?
Pour avoir un conseil pour vous, l’un de vos proches, une personne qui travaille avec vous, vous pouvez contacter la médecine du travail à la MSA de Vannes au 02.97.46.52.52.
Face à une personne qui boit, les préconisations sont difficiles et mieux vaut conseiller de prendre contact avec un structure qui connaît le problème et peut apporter des soins :
Centres hospitaliers (avec consultation d’alcoologie)
à Auray au centre hospitalier du Pratel 02.97.29.21.23 (hospitalisation)
à Vannes à l’hopital Chubert 02.97.01.43.48 (consultation)
à Lorient à hopital Calmet 02.97.12.01.08
à Pontivy 02.97.28.40.72
à Ploermel 02.97.73.26.66 (consultations le lundi, mercredi et vendredi)
Centres de cure ambulatoire et d’alcoologie (équipes spécialisées : médecins, infirmiers, psychologues, assistants sociaux…)
à Vannes 02.97.01.43.48 ou 02.97.01.34.18
à Lorient 02.97.21.47.71
à Pontivy 02.97.25.93.78
Centre de soins en alcoologie l’ANCRE à Vannes au 02.97.54.07.37
Pour aider à » s’en sortir » et soutenir, les associations d’anciens buveurs permettent de rencontrer d’autres personnes ayant vécus des difficultés similaires (Croix bleue, AA …)
Alcooliques Anonymes à Vannes au 02.97.46.08.74 et à Lorient au 02.97.81.27.87
Poussières en élevage
Dans les bâtiments d’élevage modernes, la bonne qualité de l’air est indispensable au maintien de la santé des personnes qui y travaillent. La bonne qualité de l’air dans un bâtiment d’élevage dépend des pratiques d’élevage, des installations de distribution des aliments, de la manutention du fumier et de la ventilation.
Le rôle primordial d’un système de ventilation et de chauffage est de faire entrer suffisamment d’air frais à l’intérieur du bâtiment, de maintenir une certaine température et des niveaux acceptables de gaz, de poussière et d’odeurs. De nombreux agriculteurs et salariés travaillent dans des bâtiments clos pendant 4 à 8 heures par jour. Les concentrations de gaz et de poussière que l’on trouve dans la plupart des bâtiments notamment en production porcine et avicole sont préjudiciables à la santé, en particulier l’hiver.
Exemples de poussière qui peuvent causer des problèmes de santé :
Grain :Moisissures dûes à des problèmes de Conservation
Préconisation : Prévenir dès la récolte, ventiler
Paille :Moisissures dûes à des problèmes de Conservation
Préconisation : Prévenir dès la récolte
Débris d’animaux: Excréments, poils, peau, plumes
Préconisations : ventiler les locaux, assurer une meilleurs hygiène
Matériaux:Particules dûes à la vétusté des locaux
Préconisation : Entretien régulier des bâtiments.
Composition de la poussière
La poussière que l’on trouve dans les bâtiments est composée de multitude de substances, 70 à 90% de cette poussière est organique, ce qui veut dire qu’elle est biologiquement active et déclenchera une réaction de défense au niveau de l’appariel respiratoire. Elle se compose de fragments de produits alimentaires, d’excréments désséchés, de poils, de plumes, d’insectes, de cellules cutanées, de pollen, de moisissures, de champignons, de virus et de bactéries.
Ces fragments causent des réactions immédiates ou différées au niveau de l’appareil respiratoire. Les poussières inorganiques se composent de particules provenant des matériaux de construction tel que le béton, les isolants…
Dans les porcheries et les poulaillers, la poussière pose un problème parce que 80 à 90% des particules qui la composent peuvent pénétrer profondément dans les poumons puisque leur taille est inférieure à 5 microns.
Des troubles sont aussi constétées chez les personnes qui font du ramassage de volailles, effets combinés de la poussière et de l’amoniac inhalés durant ce travail.
S’équiper pour prévenir les risques
Il est fortement conseillé aux éleveurs de porter un masque facial ou un masque intégré de cartouche pour les travaux les plus exposés. Pour plus de renseignement, il est possible de contacter le service « sécurité au travail » de la Mutualité Sociale Agricole des Portes de Bretagne au 02.97.46.52.00.
La MSA des Portes de Bretagne sur son site www.msaportesdebretagne vous informe : certaines maladies peuvent se transmettre de l’animal à l’éleveur, les poussières en suspension dans l’air ont d’autres effets que la simple toux et que les chauffages défectueux pouvent émettre un gaz mortel. Poursuivant sa politique d’accompagnement des ressortissants agricoles sur la question de la prévention des risques professionnels, la MSA invite tous ceux travaillant en aviculture à s’interroger sur la perception du risque respiratoire dans leur activité.Pourtant, ce risque est réel. Un seul mot d’ordre : mettre en place des mesures de prévention et de protection pour supprimer les risques ou en limiter l’impact sur la santé. Sur le site de la MSA vous trouverez des informations sur la Chlamydiose aviaire, la grippe aviaire, les poussières, le monoxyde de carbone et aussi sur les produits chimiques (le Fomaldehyde, le Glutaraldehyde).
Elagage des arbres
L’élagage se pratique de façon traditionnelle en Bretagne, c’est une habitude de récolte de bois. Cela permet aussi d’entretenir les arbres et permettre le passage aux engins agricoles. En ce début d’automne, les agriculteurs commencent le travail d’élagage. C’est un travail à haut risque. Les risques sont la chute, la coupure et l’écrasement par les branches.
- Regarder en premier lieu l’environnement (la configuration du terrain, la santé de l’arbre, les branches mortes, les pourritures au pied ou dans l’arbre, la proximité de ligne électrique…). Un arc électrique peut se produire sans qu’il y ait contact direct. La distance minimum de sécurité pour une ligne de 20 000 volts est de 3 mètres. Pour une ligne plus importante, cette distance est de 5 mètres.
- S’équiper de vêtement anti-coupure, d’un casque avec anti-bruit, de chaussures de bûcheronnage, d’un harnais anti-chute et d’une longe armée (cordage que l’on fixe autour de l’arbre et qui est blindé pour que l’on ne puisse pas le tronçonner). La longe armée doit mesurée de 3 à 5 mètres. Elle sert de deuxième point d’attache. Ces équipements sont disponibles dans les magasins de sport aussi bien que chez des professionnels des équipements de sécurité.
- Monter dans l’arbre à partir d’une échelle. Les professionnels grimpent au moyen de cordage à la façon des alpinistes, les bûcherons sont formés à la pratique de l’alpinisme, ceux sont de vrais sportifs.
- S’attacher à l’arbre avec harnais et longe, avant de quitter l’échelle
- Se positionner dans l’arbre de façon à être le plus à l’aise possible.
- Etre équipé d’un filin qui permet de monter la tronçonneuse. C’est l’homme de pied (celui qui est au bas de l’arbre) qui l’accroche.
- Se positionner si possible au dessus de la branche à coupée. Le point d’attache du harnais, lui en tout cas doit être au dessus de la branche à couper. La branche peut claquer l’homme contre l’arbre.
- Tronçonnerau dessous du niveau de la poitrine. Si, on tronçonne au dessus de la poitrine, la branche peut tomber sur la personne ou la tronçonneuse peut rebondir sur le visage.
Rappel de principes de sécurité - Ne jamais travailler seul, il faut au minimum être à deux, un dans l’arbre et un observateur au sol qui guide celui qui est dans l’arbre.
- Ne jamais travailler à partir d’une échelle, l’échelle doit servir uniquement de moyen d’accès. Elle risque d’être renversée par les branches coupées. C’est un accident qui est très fréquent dans le monde agricole. Chez les professionnels de l’élagage, ce genre d’accident n’arrive plus, parce que le travail à partir de l’échelle est interdit.
- Travailler de préférence à partir d’une nacelle, et surtout pas à partir du godet du tracteur. Il suffit d’une fausse manœuvre pour que la personne dans le godet bascule.
Lorsque l’on élague, il faut être vigilant et concentré parce que la moindre erreur peut provoquer l’accident.
Contacts
Quelques adresses utiles, en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail :
- DIRECCTE du Morbihan (Direction régionale de la consommation, de la concurrence, du travail et de l’emploi – Section Agricole avec inspection du travail )
Rue de Rohan, Parc Pompidou CP3457 – 56034 Vannes Cedex Tel : 02.97.26.26.46. Fax : 02.97.26.26.90. - MSA des Portes de Bretagne (Mutualité Sociale Agricole du Morbihan),
Avenue Général Borgnis Desbordes, BP 30326, 56026 Vannes Cedex, Tél 02.97.46.52.52, Fax 02.97.40.92.41(consulter le site http://www.msaportesdebretagne.fr ) : Médecine préventive, Service « sécurité au travail », » Pôle handicap au travail « - CPHSCT du Morbihan (Commission Paritaire Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail en Agriculture)
Avenue du Général Borgnis Desbordes, BP 30326, 56026 Vannes Cedex Tél 02.97.46.52.52 - Les numéros d’urgence des pompiers (le 18) ,
- du SAMU (le 15),
- de Police Secours (le 17),
- de l’appel d’urgence Européen (le 112).
- Lorsque vous appelez ces services d’urgence, votre numéro de téléphone s’affiche sur leur téléphone, qe qui permet de gagner du temps pour l’intervention.
- Et aussi le centre anti-poison de Rennes (02.99.59.22.22)….
Cette liste n’est pas exhaustive.